Monday, 18 June 2007

Jour 4 : Team Zumzum et les transports en commun

Ce matin, une des étudiantes de Cass, nous sommes partis tôt pour visiter le « Temple du ciel » (Tian Tan). Le temple est situé dans un grand parc, où les gens pratiquent diverses activités. Ce fut une épreuve de se lever tôt après s'être couchés tard et souffrant toujours de 7 heures de décalage horaire. Mais cela en valait le coup. J’ai été invitée à faire de la calligraphie sur le sol, nous avons admiré les gens qui pratiquaient le Tai Chi et la danse avec des éventails. Nous avons écouté les gens qui répétaient probablement un opéra et d'autres qui jouaient un genre de tennis/Tai Chi chinois. Nous avons beaucoup apprécié d’être invités à participer à leurs loisirs. Bien que nous étions tres maladroit, ils n'ont pas hésiter à nous aider patiement.

L'après-midi, comme prévu, je suis allée au palais d'été (Yihe Yuan). J'ai pris le métro, ce qui n'était pas trop difficil. Du métro j'avais encore pas mal de chemin à faire pour atteindre le palais d'été. L'hôtel m'avait conseillé de prendre un taxi mais, prendre le bus pouvait être beaucoup plus amusant. Une fois sortie de la station, un homme conduisant un de ces « pousse-pousse à vélo» m'a abordé pour me demander où je voulais aller. J'ai essayé d'expliquer que je voulais prendre le bus. Il m'a demandé quel bus je voulais prendre. Après lui avoir montré mon livre, il m'a dit, affolé, que c'était loin et qu'il m'emmènerait. J'ai imité ‘marcher pour prendre des photos’, il n'a pas insisté et m'a expliqué où aller. Bon… jusqu'à présent, nous étions parvenus à nous comprendre, car c'était dans mon vocabulaire chinois, mais cette soudaine cascade d'explications me fit me prendre conscience que prendre les transports en commun toute seule pour aller si loin de Pékin n'était probablement pas une si bonne idée après tout. Qui sait, peut-être serais-je kidnappée ? J’allais probablement finir perdue dans un de ces chantiers de construction, condamnée à finir de rénover la totalité de Pékin pour les Jeux Olympiques… Heureusement, un gentil monsieur est venu à mon secours en me traduisant les explications. Je l'ai rassuré, je trouverai l'arrêt du bus par mes propres moyens. Me voilà en route avec les directions que j'ai obtenues, mais voilà le 5ème arrêt de bus et toujours aucun signe du 808, je commence à me demander si ce n'était pas un complot. Soudainement, j'entends une sonnette de vélo à côté de moi et me voilà imaginant le pire. Ah! Ce n'était que l'éventuel kidnappeur de la station de métro Xizhi… Après de multiples explications et de gesticulations, je comprends ce qu'il m'indiquait: j'avais pris la mauvaise rue. Il propose de m'amener, mais n'insiste pas quand je lui dit non. Perplexe, je le remercie, c'était assez mignon. Cependant, Je me sens un peu coupable d'avoir imaginé le pire, mais mieux vaut prévenir que guérir. Enfin, après 20 minutes, je trouve l'arrêt de bus. Je parviens à m'introduire dans le bus, mais, je réalise que je n'avais pas réfléchi à tout. L'affichage numérique dans le bus est écrit en caractères Chinois (évidemment), comment pourais-je savoir quand descendre ! « Tout le monde parle anglais en Chine » m'avait-on dit ! La vérité : très peu de Chinois peuvent parler anglais, ou peuvent lire le pinyin. Ceux qui sont susceptibles de le faire sont ceux en costumes/tailleur, avec ordinateurs portables, palmtops etc., et soyons réalistes, ce n'est pas dans un bus que je vais les rencontrer !

Conseil : Faites en sorte d'avoir une carte avec le nom des rues en Pinyin et en caractères chinois. Une carte sans caractères chinois sera inutile, à moins que vous parveniez à arrêter les quelques personnes qui parlent anglais ou qui savent lire le Pinyin. Mon livre a tous les noms de lieu en caractères chinois, cependant, les rues, les stations et les numéros de bus n'étaient pas en caractères chinois. Si vous ne savez pas compter, ou si votre prononciation est mauvaise, les excursions seront laborieuses.

A propos des routes et des transports publics :

Bon, la dame aux billets se trouve au centre du bus, mais je n'arriverai jamais à l'atteindre. J'essaye tant bien que mal de me rassurer qu'il serait très improbable de pouvoir rater le palais d'été (à moins que je ne sois prise de cécité subite). Pour une raison inconnue, une alarme commence à sonner imitant les battements de mon cœur affolé « bip-bip »… La vitesse des bips augmente, juste pour précipiter ma tension artérielle, merci bien. Enfin la plupart des personnes descendent, et je parviens à atteindre la dame aux billets. Dieu merci, le palais d'été est au terminus me dit-elle ! Je retourne donc m'asseoir à l'avant, où je trouve un siège et je commence à pouvoir apprécier les 30 minutes de trajet, observant les structures et les systèmes routiers ingénieux. Je dois admettre qu'il y avait quelques endroits où je n'ai pas tout à fait compris comment cela était sensé marcher (particulièrement, quand soudain à une grande intersection, la route d'environ 7 voies (y compris 2 pour les 2 roues) et 3 d'entre elles se chevauchaient.

Je me rends compte de la complexité du système routier et à apprécier de plus en plus les ponts aériens. Ces ponts emmêlés comme des spaghettis ont l'air si complexes. Pendant que je voyage dans la périphérie de Pékin, il me semble que les conducteurs, cyclistes et piétons sont légèrement moins disciplinés qu'ils le sont dans Pékin central (images). Je suis fascinée par toutes les techniques utilisées pour gérer les transports en commun d'une ville avec une population si nombreuse. Aux arrêts d'autobus les plus grands , où il y a environ 4 arrêts consécutifs et environ 12 autobus (~3 ou 4 par arrêts) qui s'arrêtent, des gens qui portent des chemises lumineuses et tiennent des drapeaux de couleurs assorties pour signaler aux chauffeurs de bus s’ils doivent s'arrêter ou pas. Dans le métro, il y a des flèches qui signalent où les passagers doivent se tenir pour s'assurer qu'ils n'empêchent pas des passagers de sortir. J'ai seulement pris le métro 2-3 fois pendant les heures de pointes donc je ne peux pas vraiment dire si cela fonctionne mais les deux fois où je l'ai pris pendant les heures de pointes, cela semblait être fonctionner.

Enfin, j'arrive au palais d'été, qui d'après mon guide électronique est un des sites historiques le mieux préservé dans le monde. Malheureusement, parce que le trajet en métro/bus a pris tellement de temps, je n'ai pas beaucoup de temps pour le visiter. Le guide électronique propose environ 4 itinéraires différents selon le temps disponible. Les vues et les bâtiments sont stupéfiants.

Conseil : Je suggére de prévoir 1 jour pour visiter le palais d'été, car il est immense, toutefois quelques heures donnent aussi la possibilité d'admirer beaucoup de merveilles.

Il y a plusieurs restaurants/salons de thé qui sont tels qu'ils étaient d'antan. Il est conseillé de porter des chaussures de marche car le palais est situé sur un terrain très vallonné, et pour accéder à certains temples et autres bâtiments, il est nécessaire de faire un peu d'escalade.

Après ma visite, je reprends le bus pour retourner à la station de métro, mais de nouveau je me perds en cherchant la station. Je demande à une dame et celle ci m'accompagne jusqu'à la station ! (15 minutes de où elle m'a trouvé), de nouveau aujourd'hui, je me rends compte à quel point les gens sont gentils, et ça ne les gênent pas de sortir de leur quotidien pour aider les étrangers en difficultés. Avant de partir, on m'avait prévenue que les Chinois pouvaient être impolis et avec une telle population, le concept d'espace personnel leur était inconnu. Cependant je n'ai pas eu ce sentiment du tout. Ceci doit être probablement plus ressenti dans les petites villes ou dans la chine rurale. Il est vrai qu'un bon nombre de gens nous ont abordé pour nous parler et nous ont invité à les joindre pour un thé, toutefois ils n'e s'imposaient jamais.

Je serai triste de quitter Pékin demain, mais qui sait, visiter Shanghai pourra également être une expérience agéable.

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